Le projet “Écrevisse à pattes blanches et têtes de bassin versant en Normandie 2023-2025” a été initié en 2023 et porté par le CPIE Collines normandes et la cellule d’animation technique pour l’eau et les rivières Calvados Orne Manche (CATER-COM). Ce projet est intégralement co-financé par l’agence de l’eau Seine-Normandie et la Région Normandie et il intègre près de 50 structures partenaires à l’échelle de la Normandie.
Voici ses 3 objectifs majeurs :
- améliorer les connaissances sur les écrevisses à pattes blanches en Normandie ;
- créer des outils de protection et de restauration adaptés aux têtes de bassin versant en concertation avec les structures gestionnaires des milieux aquatiques ;
- appuyer la gestion des espèces d’écrevisses exotiques envahissantes (EEE) en Normandie (partenariat avec le Conservatoire d’espaces naturels de Normandie, référent régional sur les EEE).
Voici les dernières étapes réalisées dans le cadre de ce projet :
- Un article de vulgarisation sur l’écrevisse à pattes blanches a été publié dans le numéro 16 de la revue semestrielle “Orne nature” de l’Association “Faune et Flore de l’Orne” (AFFO). Ce travail a été réalisé en collaboration avec la Cellule d’Animation Technique Calvados Orne Manche (CATER-COM), la Fédération Départementale de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique de l’Orne (FDPPMA61) et le Parc Naturel Régional Normandie Maine (PNRNM)
- Guillaume ANOT, étudiant en master 2 à l’Université de Picardie Jules Verne (Amiens), a réalisé un stage intitulé “Amélioration des connaissances sur les conditions écologiques favorables à l’établissement et la propagation de l’écrevisse du Pacifique (Pacifastacus leniusculus Dana, 1852) et sur les méthodes de contrôle des espèces d’écrevisses exotiques envahissantes en Normandie”. Les principales conclusions de ce travail de 5 mois sont les suivantes :
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- Bien que l’éradication de l’écrevisse du Pacifique en cours d’eau soit réalistement impossible, c’est surtout la fraîcheur des cours d’eau et la présence relativement importante d’anguilles (prédation des écrevisses) qui sembleraient le plus limiter sa propagation au sein des cours d’eau étudiés ;
- Il est important de favoriser la présence des prédateurs de l’écrevisse du Pacifique (notamment l’anguille), tout en préservant au mieux la ripisylve (végétation arbustive et arborée en bord d’un cours d’eau), via une bonne gestion des cours d’eau. Cela permettrait d’améliorer la qualité et la continuité écologique dans l’eau et sur les rives, et donc, d’aider à une meilleure gestion de cette espèce invasive ;
- La sensibilisation des propriétaires de plans d’eau (mares et étangs) et des personnes pratiquant la pêche à ne pas introduire d’écrevisses exotiques envahissantes dans les milieux aquatiques permet de limiter, dans la mesure du possible, la propagation de l’écrevisse du Pacifique en Normandie.